Résumé Exécutif
Le sénateur Ron Wyden a publiquement accusé le fondateur de Pantera Capital, Dan Morehead, de non-coopération dans une enquête de plusieurs mois sur une évasion fiscale présumée. L'enquête concerne la résidence de Morehead à Porto Rico et l'évitement potentiellement inapproprié de plus de 100 millions de dollars d'impôts fédéraux, intensifiant l'examen des investisseurs en cryptomonnaies à forte valeur nette.
L'événement en détail
Le sénateur Ron Wyden (D-OR), membre de haut rang du Comité sénatorial des finances, a ouvert une enquête sur Dan Morehead, fondateur de Pantera Capital, pour avoir prétendument évité de manière inappropriée plus de 100 millions de dollars d'impôts fédéraux américains. L'enquête se concentre sur le déménagement de Morehead à Porto Rico, un territoire américain offrant d'importantes incitations fiscales, et ses déclarations fiscales ultérieures. Le Comité sénatorial des finances (SFC) examine si Morehead a indûment classé plus de 850 millions de dollars US (1,33 milliard de dollars australiens) de bénéfices d'investissement comme étant exemptés d'impôts fédéraux.
Selon une lettre du sénateur Wyden datée du 9 janvier, Pantera Capital aurait vendu une position importante, générant des gains en capital dépassant 1 milliard de dollars, peu après que Morehead a obtenu une subvention fiscale portoricaine. Le sénateur Wyden a déclaré : "Il est de ma compréhension que votre part de ces gains… s'élevait à des centaines de millions de dollars. Il est également de ma compréhension que vous avez traité l'intégralité [du gain] comme exemptée d'impôts américains, même si la majeure partie de ces gains a été accumulée alors que vous résidiez encore en Californie." L'équipe du sénateur a reçu des informations indiquant cette transaction et le calendrier.
Morehead a nié les allégations, déclarant : "Je crois avoir agi de manière appropriée en ce qui concerne mes impôts." Une divergence existe dans le calendrier rapporté de la résidence de Morehead, les enquêteurs du Sénat indiquant un déménagement en 2020, tandis que Morehead affirme 2021. Cette différence est cruciale pour le traitement fiscal de centaines de millions de dollars de profits en cryptomonnaies. L'enquête a également identifié Jeffrey Rubinger, un avocat basé à Miami, comme ayant conseillé Morehead et d'autres clients sur des stratégies fiscales impliquant la résidence à Porto Rico, avec des préoccupations soulevées concernant des conseils inexacts fournis précédemment par Rubinger à un autre client concernant les gains intégrés.
Implications sur le marché
L'enquête sur Dan Morehead souligne une tendance croissante à un examen réglementaire accru de la conformité fiscale dans le secteur des cryptomonnaies et pour les personnes à valeur nette élevée utilisant les incitations fiscales de Porto Rico. Cette attention accrue pourrait entraîner une application plus stricte des lois fiscales existantes ou la clarification des ambiguïtés entourant les gains en cryptomonnaies et la résidence internationale. De tels développements pourraient avoir un impact sur les structures d'investissement et les flux de capitaux au sein de l'espace des actifs numériques, favorisant potentiellement la prudence chez les investisseurs concernant les stratégies de planification fiscale.
De 2020 à 2026, Porto Rico devrait perdre 4,5 milliards de dollars de revenus en raison des allégements fiscaux accordés aux investisseurs fortunés. Un dénonciateur de l'IRS a estimé que plus de 10 milliards de dollars de revenus sont protégés des impôts fédéraux annuellement en vertu des règles actuelles. Les critiques soutiennent que l'afflux de ces investisseurs n'a pas apporté la croissance économique promise, mais a "augmenté les coûts et entraîné des déplacements sur une île où le taux de pauvreté est déjà de 40 pour cent". Ce contexte plus large suggère que des cas individuels comme celui de Morehead font partie d'un défi systémique plus vaste avec des ramifications potentielles pour la perception et la stabilité des véhicules d'investissement liés à la cryptomonnaie.
Le sénateur Ron Wyden a été explicite sur la gravité des allégations, déclarant : "Ce sont de sérieuses allégations d'abus potentiel des incitations fiscales de Porto Rico pour éviter le paiement des impôts américains que vous devez immédiatement aborder." Il a en outre souligné que les revenus provenant des États-Unis, en particulier les gains accumulés avant l'établissement de la résidence portoricaine, devraient rester imposables en vertu de la loi américaine. Sa lettre indique une position ferme selon laquelle "Dans la plupart des cas, la majorité du gain est en fait un revenu de source américaine, déclarable sur les déclarations de revenus américaines et soumis à l'impôt américain."
La députée Nydia M. Velázquez (D-NY) a également exprimé ses préoccupations, déclarant que "Depuis des années, certains des investisseurs américains les plus riches en actifs numériques ont utilisé Porto Rico pour éviter de payer des impôts fédéraux." Ces déclarations de figures législatives éminentes soulignent la volonté politique de s'attaquer à l'évasion fiscale perçue à travers les programmes fiscaux de Porto Rico.
Contexte plus large
Pantera Capital, connue comme le premier fonds d'investissement crypto américain, a un historique de rendements significatifs, ses investissements initiaux ayant enregistré une croissance de plus de 130 000 % et son Fonds Bitcoin générant des rendements plus de 1 000 fois supérieurs à ses achats originaux. La firme gère actuellement plus de 5 milliards de dollars US d'actifs. Malgré l'enquête fiscale en cours, Pantera Capital continue d'étendre son empreinte crypto, notamment en lançant une initiative de 1,25 milliard de dollars pour transformer une société cotée au Nasdaq en un véhicule de trésorerie Solana dédié, provisoirement nommé "Solana Co." Cette initiative implique une levée de capital initiale de 500 millions de dollars, suivie de 750 millions de dollars supplémentaires via des bons de souscription, ce qui témoigne d'un engagement institutionnel substantiel envers les trésoreries de cryptomonnaies uniques.
L'enquête sur Morehead fait partie d'une répression plus large de la conformité fiscale des cryptomonnaies. En juin 2024, l'IRS a introduit de nouvelles règles exigeant une déclaration fiscale par des tiers sur les transactions crypto américaines, une mesure contestée par la Blockchain Association dans un procès de décembre 2024 arguant de son inconstitutionnalité. En outre, le 22 avril 2025, la députée Nydia M. Velázquez (D-NY) a présenté le projet de loi Fair Taxation of Digital Assets in Puerto Rico Act, visant à combler les lacunes qui permettent aux riches investisseurs en actifs numériques d'éviter les impôts fédéraux en revendiquant la résidence portoricaine. Cet effort législatif, co-parrainé par les députés Alexandria Ocasio-Cortez (D-NY) et Delia Ramírez (D-IL), vise à garantir que les revenus des actifs numériques sont soumis à l'impôt fédéral quelle que soit la résidence à Porto Rico, indiquant un effort concerté de plusieurs branches gouvernementales pour aborder ces problèmes liés à la fiscalité au sein de l'économie crypto en plein essor.
source :[1] Le sénateur accuse un milliardaire de la crypto d'avoir échappé à une enquête pour évasion fiscale à Porto Rico - Decrypt (https://decrypt.co/342553/senator-accuses-cry ...)[2] Dan Morehead de Pantera Capital sous enquête pour évasion fiscale après son déménagement à Porto Rico - Crypto News Australia (https://vertexaisearch.cloud.google.com/groun ...)[3] Wyden dévoile une enquête sur le stratagème fiscal d'un milliardaire de la crypto impliquant une fraude à la résidence à Porto Rico | Comité sénatorial des finances des États-Unis (https://vertexaisearch.cloud.google.com/groun ...)