Le secteur de l'énergie attire un regain de sentiment haussier malgré les contraintes d'approvisionnement et la croissance de la demande
L'analyste prévoit des fondamentaux solides pour la croissance du secteur de l'énergie
Une analyse récente met en évidence une thèse d'investissement robuste pour le secteur de l'énergie, postulant que le resserrement de l'offre et l'augmentation de la dynamique de la demande créent un environnement propice à la croissance. Cette perspective suggère que le profil risque/rendement fondamental des investissements énergétiques s'améliore, tiré par des facteurs tels que la diminution de la capacité de réserve de l'OPEP et le plafonnement de la production de pétrole de schiste.
L'évolution de la dynamique offre-demande sous-tend les perspectives haussières
Le sentiment haussier est largement fondé sur un désalignement perçu entre l'offre et la demande mondiales d'énergie. Le bassin permien, un gisement clé de pétrole de schiste américain, devient de plus en plus « gazeux », déplaçant sa composition de production vers le gaz naturel et les liquides de gaz naturel plutôt que le pétrole brut. Parallèlement, les principaux bassins de schiste en dehors du permien auraient largement épuisé leurs réserves de Tier 1 de haute qualité. Cela contribue à une préoccupation plus large selon laquelle le monde pourrait connaître une réduction significative de la production de pétrole sans des investissements nouveaux substantiels pour maintenir les niveaux de production.
Outre les contraintes d'approvisionnement, les récentes décisions de l'OPEP+ de démanteler les réductions de production auraient épuisé une grande partie de sa capacité excédentaire, l'Arabie saoudite étant identifiée comme l'un des rares producteurs à conserver une capacité de réserve significative. Bien que l'approvisionnement mondial en pétrole ait atteint un record de 106,9 millions de barils par jour (mb/j) en août, en partie grâce à une production non-OPEP+ approchant des sommets historiques, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit que la demande mondiale de pétrole augmentera de 740 mille barils par jour (kb/j) en glissement annuel en 2025.
Positionnement sur le marché et potentiel de couverture contre l'inflation
Historiquement, le secteur de l'énergie a démontré une forte corrélation avec les périodes inflationnistes, surperformant souvent les autres classes d'actifs. Il est actuellement cité comme l'un des secteurs les plus sous-évalués au sein du S&P 500 sur une base de bénéfices sur 10 ans. Cela positionne les actions énergétiques comme une couverture potentielle contre l'inflation, offrant aux investisseurs un secteur avec un potentiel de croissance et des caractéristiques défensives dans un environnement de prix en hausse. L'analyste indique que cette combinaison améliore considérablement la proposition risque/rendement pour les investissements énergétiques actuels.
Performances et projections notables des entreprises
Des entreprises spécifiques du secteur de l'énergie attirent l'attention. Canadian Natural Resources Limited (CNQ) a récemment annoncé de solides résultats pour le deuxième trimestre 2025, avec un bénéfice net d'environ 2,5 milliards de dollars et un bénéfice net ajusté des opérations d'environ 1,5 milliard de dollars. La société a réalisé des volumes de production trimestriels d'environ 1 420 MBOE/j (mille barils d'équivalent pétrole par jour), soit une augmentation de 10% par rapport au T2 2024, en partie grâce à des acquisitions stratégiques. CNQ a également restitué 1,6 milliard de dollars aux actionnaires au T2 2025, comprenant 1,2 milliard de dollars de dividendes et 400 millions de dollars de rachats d'actions, maintenant un bilan solide avec environ 4,8 milliards de dollars de liquidités.
Tourmaline Oil Corp. (TOU:CA), le plus grand producteur de gaz naturel du Canada, est mise en évidence pour son « mélange parfait de potentiel de revenus et de plus-values ». La société offre actuellement un rendement total de 5,5% et prévoit de générer 2,9 milliards de dollars canadiens de flux de trésorerie disponible d'ici 2031, représentant 12% de sa capitalisation boursière. Tourmaline prévoit de restituer la majeure partie de son flux de trésorerie disponible aux actionnaires via un ratio de distribution de 75% par le biais de dividendes spéciaux trimestriels et de rachats, ce qui pourrait potentiellement conduire à un rendement dépassant 8,0% pour les investisseurs aux prix actuels du West Texas Intermediate (WTI) de 75 dollars. La société prévoit également une croissance de la production de 33% d'ici 2031, passant de 640 000 à 850 000 barils d'équivalent pétrole par jour.
Commentaires de l'analyste et considérations prospectives
L'analyste, qui détient des positions longues bénéfiques dans Texas Pacific Land (TPL), LandBridge (LB) et Canadian Natural Resources (CNQ), souligne une approche nuancée des investissements énergétiques. Alors que TPL et LB sont principalement considérées pour leur potentiel de plus-values en raison de rendements plus faibles (inférieurs à 1,0%), des sociétés comme Tourmaline Oil sont présentées comme de solides candidates offrant un mélange de revenus et d'appréciation du capital.
Pour l'avenir, l'AIE prévoit une croissance continue de la demande mondiale de pétrole, bien qu'avec des changements potentiels. Bien que la demande de l'OCDE ait dépassé les attentes au premier semestre 2025, une contraction est anticipée au second semestre, ce qui entraînera une utilisation annuelle de pétrole globalement stable dans ces régions pour l'année. La production mondiale de pétrole devrait augmenter davantage, les pays non-OPEP+ y contribuant de manière significative. Cependant, les tensions géopolitiques, les politiques commerciales et les sanctions supplémentaires potentielles sur des pays comme la Russie et l'Iran pourraient introduire de la volatilité et modifier les équilibres du marché, nécessitant une vigilance continue des investisseurs.