Les actions américaines progressent grâce à la réduction des craintes bancaires et à l'apaisement des tensions commerciales

Aperçu du marché

Les marchés boursiers américains ont clôturé en hausse vendredi, enregistrant des gains sur les principaux indices alors que les inquiétudes des investisseurs concernant la stabilité des banques régionales et les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine s'atténuaient. Le Dow Jones Industrial Average, le S&P 500 et le Nasdaq Composite ont chacun progressé de 0,5 %, se redressant après les pressions des séances précédentes.

Les bénéfices des entreprises stimulent l'optimisme

American Express Company (AXP) a été une performance notable, ses actions ayant bondi de 7,1 % suite à un solide rapport sur les bénéfices du troisième trimestre 2025. Le géant des services financiers a déclaré un bond de 16 % du bénéfice net au troisième trimestre, à 2,9 milliards de dollars, et une augmentation de 19 % du bénéfice dilué par action (BPA), à 4,14 dollars, dépassant significativement les estimations des analystes de 3,99 dollars. Le chiffre d'affaires total, net des charges d'intérêts, a atteint 18,43 milliards de dollars, dépassant les prévisions de 18,05 milliards de dollars. La société a également relevé ses prévisions pour l'ensemble de l'année 2025, projetant une croissance des revenus de 9-10 % et une fourchette de BPA ajusté de 15,20 à 15,50 dollars. Cette performance a été principalement attribuée au succès de sa stratégie de cartes premium, à une forte croissance des transactions et à une expansion équilibrée dans les segments de consommation, commercial et international, indiquant des modèles de dépenses résilients des consommateurs et des entreprises. Les principaux mécanismes financiers comprenaient une croissance de 8 % en glissement annuel des activités facturées sur une base ajustée aux taux de change, et des mesures de crédit stables avec des comptes en souffrance de 30 jours ou plus à 1,3 %.

Le secteur bancaire régional se stabilise

Le secteur bancaire régional, qui avait fait l'objet d'un examen minutieux au cours des semaines précédentes, a montré des signes de stabilisation. Zions Bancorporation (ZION) a rebondi de 5,8 %, tandis que Western Alliance Bancorporation (WAL) a gagné 3,1 %. Cette amélioration du sentiment fait suite aux préoccupations antérieures déclenchées par d'importantes divulgations de problèmes de prêts par ces banques, ce qui avait entraîné une chute de 13 % pour Zions et une baisse de 10,5 % pour Western Alliance le 16 octobre 2025. Le rebond est largement attribué à l'atténuation des attentes d'inflation et à l'anticipation de potentielles réductions de taux d'intérêt par la Réserve fédérale, ce qui pourrait soulager la pression sur les dépôts et améliorer les marges d'intérêt nettes. Malgré ce redressement, les valorisations des banques régionales continuent de refléter des incertitudes sous-jacentes, en particulier concernant leur exposition disproportionnée aux prêts immobiliers commerciaux (CRE), qui constituent environ 44 % de leurs portefeuilles de prêts totaux. L'indice bancaire KBW, bien qu'il ait récupéré 15 % par rapport à ses plus bas de fin octobre, restait en baisse de 18 % depuis le début de l'année au 14 novembre 2023.

Atténuation des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine

Les développements géopolitiques ont également contribué à l'optimisme du marché. Le président Trump a indiqué un assouplissement de sa position sur le commerce entre les États-Unis et la Chine, retirant les menaces de droits de douane de 100 % sur les exportations chinoises et confirmant les plans d'une réunion entre des responsables du Trésor américain et leurs homologues chinois. Trump a noté que de tels tarifs élevés n'étaient "pas durables", un revirement par rapport à la rhétorique agressive précédente qui avait ébranlé les marchés. Cette désescalade a contribué à atténuer les pertes initiales de Wall Street et à réduire l'incertitude entourant les chaînes d'approvisionnement mondiales, en particulier pour le secteur technologique.

Analyse plus large du marché et commentaires d'experts

UBS Global Wealth Management a relevé ses perspectives sur les actions américaines de neutre à attrayant, citant une croissance économique résiliente, l'anticipation de réductions de taux par la Réserve fédérale (avec la première réduction prévue en août) et un boom des investissements en intelligence artificielle (IA). La firme a relevé son objectif de fin d'année 2025 pour l'indice S&P 500 de 6 600 à 6 900, ce qui implique une hausse supplémentaire de 4 % par rapport à sa clôture récente. Cette perspective souligne l'idée que le rallye boursier actuel a encore de la marge, soutenu par les tendances structurelles de l'IA et une perspective de politique monétaire plus accommodante.

Inversement, le Livre beige de la Réserve fédérale, publié le 15 octobre 2025, a présenté un tableau économique mitigé, indiquant que l'activité économique globale a peu changé. Alors que certains districts ont signalé une légère croissance et une amélioration des prêts aux entreprises en raison de taux d'intérêt plus bas, d'autres ont noté une activité modérée et une incertitude accrue. Les marchés du travail ont généralement connu une stabilité de l'emploi et une demande modérée, les prix continuant d'augmenter.

Dans les nouvelles spécifiques au secteur, AbbVie Inc. (ABBV) a finalisé l'acquisition de bretisilocin de Gilgamesh Pharmaceuticals pour 1,2 milliard de dollars, un nouveau composé psychédélique en phase 2 de développement clinique pour le trouble dépressif majeur (TDM). Cette initiative stratégique étend le portefeuille de psychiatrie d'AbbVie et signifie un intérêt croissant de l'industrie pharmaceutique pour les thérapies basées sur les psychédéliques, un marché qui devrait atteindre 9,6 à 12,9 milliards de dollars au début des années 2030. Inversement, Micron Technology, Inc. (MU) fait face à des défis alors qu'elle réduit ses opérations de puces pour centres de données en Chine en raison d'une interdiction réglementaire, soulignant l'impact des barrières commerciales américano-chinoises sur les chaînes d'approvisionnement technologiques mondiales. Morgan Stanley, cependant, maintient une perspective positive sur Micron, prévoyant un objectif de 135 dollars en raison de la demande tirée par l'IA et de la diversification de la propriété intellectuelle.

Perspectives d'avenir

Les investisseurs continueront de surveiller plusieurs facteurs clés dans les semaines à venir. La trajectoire de la politique monétaire de la Réserve fédérale reste centrale, toute nouvelle indication de réductions de taux étant susceptible d'influencer le sentiment du marché. La situation actuelle des banques régionales, en particulier la résolution des expositions aux prêts immobiliers commerciaux, sera un point de surveillance critique, car les analystes avertissent que le problème "n'est pas terminé" et pourrait s'étendre "bien au-delà de 2026". En outre, la dynamique évolutive des relations entre les États-Unis et la Chine, en particulier concernant le commerce technologique et les tarifs douaniers, fera l'objet d'une observation attentive pour leur impact potentiel sur les chaînes d'approvisionnement mondiales et les secteurs spécifiques. Les développements dans l'industrie pharmaceutique, en particulier dans les nouveaux traitements de la dépression, et l'investissement soutenu dans l'IA devraient également façonner les tendances futures du marché.

source :

[1] CLÔTURE DU MARCHÉ DE NEW YORK: Les actions sont en hausse alors que les craintes concernant le secteur bancaire et la Chine s'atténuent (https://fintel.io/news/new-york-market-close- ...)[2] American Express T3 2025 : le chiffre d'affaires en hausse de 11 %, le BPA grimpe de 19 % grâce à la stratégie premium - Investing.com (https://vertexaisearch.cloud.google.com/groun ...)[3] Perspectives 2024 : Banques régionales américaines | Insights | Bloomberg Professional Services (https://vertexaisearch.cloud.google.com/groun ...)

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Oct 19 2025, 00:10

Le secteur financier enregistre des gains modestes malgré l'apaisement des préoccupations de crédit et des développements corporatifs mitigés

Le secteur financier enregistre des gains alors que les craintes de crédit plus larges s'apaisent Les marchés boursiers américains ont vu le secteur financier enregistrer des gains modestes, les investisseurs réagissant à une perception d'apaisement des préoccupations de crédit systémiques. Ce sentiment positif est apparu malgré un contexte de défis importants spécifiques aux entreprises, notamment l'échec d'une acquisition majeure d'une banque européenne, une fusion de banque régionale en cours et plusieurs institutions financières aux prises avec des expositions à des fraudes présumées et des faillites. Principaux développements corporatifs et réactions du marché La semaine a été marquée par une série d'événements cruciaux ayant un impact sur les institutions financières individuelles et le secteur dans son ensemble. En Europe, l'offre publique d'achat hostile entièrement en actions de BBVA pour Banco de Sabadell, évaluée à plus de 16,32 milliards d'euros (19,08 milliards de dollars), a officiellement échoué. Le régulateur du marché espagnol a déclaré l'offre nulle et non avenue car les actions offertes n'ont pas atteint le seuil minimum de 30 %. Ce résultat, après 18 mois de poursuite, a incité BBVA à annoncer des retours aux actionnaires accélérés, y compris un rachat d'actions prévu de 1 milliard d'euros. Les actions de BBVA ont réagi positivement, gagnant 9,7 % dans les échanges matinaux européens, reflétant le soulagement des investisseurs face à la suppression de l'incertitude de la fusion. Le président de Sabadell, Josep Oliu, a exprimé sa satisfaction quant au maintien de l'indépendance. Aux États-Unis, Fifth Third Bancorp (FITB) a fait les gros titres avec son accord pour acquérir le prêteur régional Comerica (CMA) dans le cadre d'une transaction entièrement en actions de 10,9 milliards de dollars, prête à créer le neuvième plus grand prêteur du pays. Parallèlement, Fifth Third a annoncé un bond de 14 % de son bénéfice au troisième trimestre, tiré par des revenus de commissions robustes, mais a également révélé une perte de 178 millions de dollars liée à la faillite de la société de financement automobile subprime Tricolor. La banque a déclaré que ces pertes étaient isolées, et ses actions ont augmenté de 2,8 % dans les échanges prémarché suite au rapport. Plusieurs banques régionales ont subi des pressions en raison de leur exposition à des fraudes présumées. Les actions de Zions Bancorp (ZION) et Western Alliance Bancorp (WAL) ont chuté, Zions plongeant de 12 % et Western Alliance perdant près de 11 % suite à la divulgation de radiations de prêts liées à de présumées fausses déclarations et à des défauts contractuels de la part d'emprunteurs associés à la société immobilière de la côte ouest MOM Ca Investco. Zions a déclaré avoir radié 50 millions de dollars, tandis que Western Alliance était confrontée à une exposition de 99 millions de dollars. Séparément, Jefferies Financial Group (JEF) a publiquement accusé le fabricant de pièces automobiles First Brands Group d'avoir fraudé l'un de ses fonds, Point Bonita, qui détenait environ 715 millions de dollars de créances de First Brands. Cette allégation, découlant d'une prétendue fausse déclaration sur la qualité des créances, a entraîné un examen plus approfondi des marchés du crédit et une enquête sur la fraude en valeurs mobilières. Sur le front des résultats, American Express (AXP) a annoncé de solides résultats au troisième trimestre, avec un BPA atteignant 4,14 $ contre une prévision de 3,99 $, et des revenus de 18,43 milliards de dollars, dépassant les estimations. Les actions d'American Express ont progressé de 3,67 % dans les échanges prémarché, et la société a relevé ses prévisions pour l'année complète. De même, State Street Corporation (STT) a dépassé les attentes avec un BPA de 2,78 $ et des revenus de 3,55 milliards de dollars. Malgré les résultats positifs, l'action de State Street a connu une baisse de 3,85 % avant le marché, reflétant des nuances du marché au-delà des chiffres titres. Analyse de la réaction du marché et des facteurs sous-jacents Le rebond modeste global des actions financières, malgré une série de divulgations négatives spécifiques aux entreprises, suggère que les craintes systémiques de crédit plus larges s'apaisent. Les investisseurs semblent faire la distinction entre les incidents isolés de fraude ou les défis spécifiques des entreprises et les préoccupations plus larges concernant la santé du système financier. Le sentiment de « craintes de resserrement du crédit apaisées » a soutenu les banques régionales, comme l'ont noté les observateurs du marché. La récente baisse de 25 points de base des taux de la Réserve fédérale et les attentes de nouveaux assouplissements en 2025-2026 ont probablement contribué à un environnement financier plus accommodant, soutenant les actifs à risque. Si les institutions sensibles aux actifs peuvent faire face à une pression initiale sur les marges, des taux plus bas pourraient stimuler la demande de prêts, en particulier dans l'immobilier commercial et le logement, et améliorer la qualité globale du crédit. Les rapports de résultats positifs des grandes banques ont également étayé cette perspective prudemment optimiste. Contexte plus large et implications L'échec de la fusion BBVA-Sabadell constitue un cas d'étude crucial pour la consolidation bancaire européenne, soulignant les défis persistants posés par la surveillance politique et réglementaire nationale, même lorsque les approbations antitrust et de la banque centrale sont obtenues. La condition du gouvernement espagnol pour une séparation opérationnelle de trois ans a montré comment les intérêts nationaux peuvent entraver les gains d'efficacité, ralentissant potentiellement la tendance plus large vers un paysage bancaire européen plus consolidé. Aux États-Unis, l'acquisition de Comerica par Fifth Third Bank signifie une consolidation continue au sein du secteur bancaire régional, une tendance qui devrait s'accélérer. Inversement, les allégations de fraude affectant Zions, Western Alliance et Jefferies mettent en évidence les vulnérabilités des marchés du crédit privé et l'importance de la diligence raisonnable, entraînant un examen accru des pools de créances opaques. > « Les investisseurs bancaires n'ignorent pas ces signaux », a noté Terry McEvoy, analyste chez Stephens Inc., en référence aux « événements de crédit indépendants » rencontrés par plusieurs banques. Malgré ces événements de crédit localisés, la résilience des grandes banques, soutenue par des niveaux de capital élevés et une qualité d'actifs stabilisée, indique une base sous-jacente robuste pour le secteur. Le passage à une ère d'« optimisation », tirée par des réglementations assouplies et une structure de taux plus normalisée, positionne le secteur pour une consolidation accélérée dans les années à venir. Perspectives d'avenir À l'avenir, les acteurs du marché suivront de près les résultats des enquêtes sur la fraude impliquant MOM Ca Investco et First Brands Group, car celles-ci pourraient remodeler la manière dont le crédit privé est souscrit et vérifié. Le rythme des ajustements supplémentaires des taux d'intérêt par les banques centrales mondiales, en particulier la Réserve fédérale, restera également un facteur clé influençant la rentabilité des banques et la demande de prêts. Un examen réglementaire continu de la qualité du crédit et de la transparence des pratiques de prêt sera primordial. La tendance plus large à la consolidation dans les banques régionales américaines et le paysage européen difficile façonnera la dynamique concurrentielle et le sentiment des investisseurs dans le secteur financier pour le reste de l'année et jusqu'en 2026.

Oct 18 2025, 23:38

United et Delta Airlines signalent une forte demande de voyages premium, dépassant les attentes

La croissance des revenus premium du secteur aérien stimule la rentabilité d'United et de Delta Les géants américains de l'aviation United Airlines (UAL) et Delta Air Lines (DAL) ont annoncé des résultats robustes pour le troisième trimestre, principalement propulsés par une forte augmentation des revenus des cabines premium. Cette performance a renforcé la confiance des investisseurs, les deux transporteurs soulignant une forte demande pour les expériences de voyage haut de gamme. Forte performance au T3 tirée par les segments premium United Airlines a dépassé les attentes de Wall Street pour le T3, rapportant un bénéfice avant impôts de 1,3 milliard de dollars et un bénéfice par action dilué ajusté de 2,78 dollars, contre des prévisions de 2,25 à 2,75 dollars. Le revenu d'exploitation total a augmenté de 2,6 % d'une année sur l'autre pour atteindre 15,2 milliards de dollars. De manière cruciale, les revenus des cabines premium pour United ont augmenté de 6 % d'une année sur l'autre, avec un revenu par siège-mile disponible pour les sièges premium surpassant la cabine principale de cinq points. United a également enregistré sa semaine de vente de billets d'affaires la plus élevée de tous les temps début octobre 2025, avec trois de ses cinq meilleures semaines historiques se produisant en septembre 2025. De même, Delta Air Lines a fait état de revenus et de bénéfices supérieurs aux attentes pour le T3. Les ventes trimestrielles ont atteint 15,2 milliards de dollars, soit une augmentation de 4,1 % d'une année sur l'autre, et le bénéfice net a augmenté de 11 % pour atteindre 1,42 milliard de dollars. Les ventes unitaires premium de Delta ont grimpé de 9 % pour atteindre 5,8 milliards de dollars, tandis que les revenus de la cabine principale ont chuté de 4 % pour atteindre 6,0 milliards de dollars. Le président de Delta, Glen Hauenstein, a indiqué que Delta pourrait bientôt générer plus de revenus des sièges premium que de l'économie, potentiellement dès l'année prochaine. Virage stratégique vers les offres à forte marge La forte performance des segments premium témoigne d'un pivot stratégique et d'un changement de comportement des consommateurs au sein de l'industrie aérienne. Tant United que Delta redoublent d'efforts sur les offres premium, les reconnaissant comme leurs produits à plus forte marge. Cette tendance suggère que les voyageurs aisés continuent de prioriser et de dépenser pour des expériences de voyage de classe supérieure, même au milieu d'incertitudes économiques plus larges, fournissant ainsi une source de revenus résiliente pour ces transporteurs. La surperformance du premium par rapport aux revenus de la cabine principale indique un marché bifurqué où les voyageurs à revenus élevés soutiennent la croissance. Contexte plus large et implications pour l'industrie Cette focalisation sur les voyages premium et la fidélité à la marque a créé un avantage structurel pour United et Delta. La "stratégie United Next" d'United met l'accent sur les clients fidèles à la marque et les diverses sources de revenus, y compris les programmes de fidélité, avec des revenus MileagePlus augmentant de plus de 9 %. Delta bénéficie également de sa stratégie premium, son PDG Ed Bastian notant que les opportunités sont concentrées sur les marchés à forte valeur ajoutée tels que Los Angeles, Boston, New York et Seattle. Contrairement à l'industrie aérienne dans son ensemble, où certains vols intérieurs ont eu du mal, le succès d'United et de Delta est attribué à leurs hubs solides, à leurs flottes fortement orientées vers le premium et à leurs vastes réseaux internationaux. Cela leur permet de gérer la capacité, de dominer les prix dans les grandes zones métropolitaines et de concentrer la demande à haut rendement. Les analystes de l'industrie ont noté cette divergence. Le PDG de Delta, Ed Bastian, a suggéré que Delta générerait 60 % des bénéfices globaux de l'industrie, United représentant la majeure partie du reste. Le directeur financier d'United, Mike Leskinen, a fait écho à cela, déclarant que les deux compagnies aériennes représenteraient "environ 100 % des bénéfices de l'industrie en 2025". Cela les positionne distinctement par rapport à des concurrents comme American Airlines, qui, malgré une taille similaire, a eu du mal à monétiser efficacement ses marchés, en particulier compte tenu de sa plus forte concentration sur le marché intérieur. Perspectives des dirigeants et commentaires des analystes Le PDG d'United Airlines, Scott Kirby, a déclaré : > "Depuis quelques années, nous parlons d'une industrie en transformation, et United Airlines est en position de force pour gagner." Il a ajouté que la croissance des bénéfices projetée pour l'année complète, malgré la volatilité macroéconomique, est "la preuve que la stratégie United Next fidèle à la marque est résiliente dans les moments difficiles." Andrew Nocella, directeur commercial d'United, a souligné la stratégie à long terme : > "Nous pensons que notre orientation vers la capacité et les produits fidèles à la marque au cours des cinq dernières années était opportune, mais aussi cohérente avec le profil de la demande dans nos villes hubs, c'est pourquoi cela a si bien fonctionné et pourquoi cela continuera de fonctionner." Le président de Delta, Glen Hauenstein, a souligné les opportunités futures, déclarant : "Nous voyons qu'il y a beaucoup, beaucoup plus d'opportunités dans le segment premium dans les années à venir." Jay Cushing, analyste principal des obligations pour Gimme Credit, a commenté l'industrie dans son ensemble : > "Je m'attends à ce qu'American fasse écho aux arguments de Delta et United, s'appuyant sur la résilience du premium, de l'entreprise et de l'international pour aider à compenser la demande plus faible de la cabine principale domestique." Perspectives : Croissance premium soutenue à venir Tant United que Delta anticipent une force continue dans les voyages premium. United prévoit son chiffre d'affaires d'exploitation total le plus élevé jamais enregistré pour un seul trimestre au T4 2025, tiré par une demande toujours forte dans les segments premium et de fidélité. Delta s'attend à ce que les revenus des billets d'avion premium dépassent les ventes en cabine principale au cours des un à deux prochains trimestres. L'accent stratégique mis sur l'expansion des portefeuilles premium, par le biais de la modernisation des flottes et de l'augmentation des sièges de première classe, suggère que cette tendance n'est pas passagère mais un changement fondamental dans leurs modèles commerciaux. Les facteurs clés à surveiller comprennent la résilience continue des dépenses des consommateurs aisés, l'efficacité des programmes de fidélité et la manière dont les autres compagnies aériennes s'adaptent à cette dynamique de marché évolutive.

$Le paiement fractionné perturbe les paiements traditionnels : l'élan d'Affirm contre la stabilité de Visa$

Oct 18 2025, 23:28

Le paiement fractionné perturbe les paiements traditionnels : l'élan d'Affirm contre la stabilité de Visa

Le paysage changeant des paiements aux consommateurs L'industrie mondiale des paiements subit une transformation significative, caractérisée par la montée en puissance de solutions technologiques financières innovantes remettant en question les paradigmes établis. À l'avant-garde de cette évolution se trouve le modèle « Achetez maintenant, payez plus tard » (BNPL), qui offre aux consommateurs un financement flexible, basé sur des versements pour les achats, s'éloignant de plus en plus des mécanismes traditionnels de carte de crédit. Ce changement dynamique oppose les perturbateurs de la fintech tels que Affirm Holdings, Inc. (AFRM) à des géants établis comme Visa Inc. (V), ce qui pousse à examiner leurs positions respectives sur le marché, leurs trajectoires de croissance et leurs réponses stratégiques. L'expansion rapide d'Affirm sur le marché de l'achat immédiat et du paiement différé Affirm a démontré une ascension notable dans le secteur BNPL en pleine expansion. Au cours de la dernière année, l'action Affirm (AFRM) a enregistré un rendement remarquable de 55,1%, dépassant largement le gain de 16,2% du S&P 500 au cours de la même période. Cette performance robuste est étayée par de solides métriques opérationnelles et des projections futures optimistes. Pour l'exercice 2026, Affirm prévoit une augmentation de 466,7% du bénéfice par action d'une année sur l'autre, avec des revenus projetés en hausse de 23,8%. La société a constamment dépassé les estimations de bénéfices, enregistrant une surprise moyenne de 105,5% au cours des quatre derniers trimestres. Au quatrième trimestre de l'exercice 2025, le volume brut de marchandises (GMV) d'Affirm a bondi de 43% d'une année sur l'autre, atteignant 10,4 milliards de dollars, tiré par une augmentation de la fréquence des transactions et une adoption plus large des catégories. Le nombre de consommateurs actifs a augmenté de 24% pour atteindre 23 millions, et le taux de transactions répétées a atteint un impressionnant 95%, ce qui indique une forte fidélisation et un engagement des clients. La société a également atteint la rentabilité GAAP au quatrième trimestre de l'exercice 2025, avec un bénéfice par action dilué de 0,20 dollar. Le succès d'Affirm est largement attribué à son modèle de souscription axé sur les données, qui utilise des algorithmes d'IA avancés pour évaluer le risque de crédit en temps réel. Cette approche a permis à la société d'étendre sa portée tout en gérant les taux de délinquance, favorisant une relation symbiotique avec un vaste réseau de commerçants cherchant à stimuler les ventes et les taux de conversion. La performance résiliente de Visa face à une concurrence en évolution Malgré l'émergence du BNPL et d'autres innovations fintech, Visa maintient une présence formidable en tant que titan mondial des paiements. Opérant dans plus de 200 pays, Visa devrait traiter plus de 257 milliards de transactions au cours de l'exercice 2025, soulignant son échelle et ses effets de réseau inégalés. Au cours de son dernier trimestre rapporté, les revenus nets de Visa ont augmenté de 14,3% d'une année sur l'autre pour atteindre 10,2 milliards de dollars, alimentés par des volumes transfrontaliers robustes et des dépenses de consommation résilientes. Le volume des paiements a augmenté de 8%, tandis que les transactions transfrontalières ont augmenté de 12%. Le résultat d'exploitation ajusté de la société a progressé de 14,9% pour atteindre 6,9 milliards de dollars, maintenant ses fortes marges d'exploitation près de 68%. Le bilan de Visa reste robuste, caractérisé par un ratio dette à long terme sur capital de seulement 33,6%, nettement inférieur aux 71,8% d'Affirm. Alors que les perspectives de croissance de Visa sont plus matures que celles d'Affirm, elles restent stables. L'estimation consensuelle de Zacks pour les bénéfices de Visa pour l'exercice 2025 est fixée à 11,43 dollars par action, reflétant une croissance de 13,7% d'une année sur l'autre, avec des revenus qui devraient atteindre 39,8 milliards de dollars, soit une augmentation de 10,9%. Pour s'adapter au paysage des paiements en évolution, Visa investit activement dans la tokenisation, les paiements en temps réel, les partenariats BNPL et explore les règlements transfrontaliers basés sur la blockchain et les stablecoins, dans le but de réduire les frictions et d'optimiser les flux de capitaux au sein des intermédiaires bancaires. Intensification de la surveillance réglementaire et de la concurrence Le secteur des paiements, tant traditionnel que nouveau, est confronté à une surveillance réglementaire et à une concurrence intensifiées. Visa, aux côtés de Mastercard Incorporated (MA), fait l'objet d'un examen par les autorités réglementaires américaines et britanniques concernant leur duopole sur le marché. Cette surveillance pourrait potentiellement restreindre leur pouvoir de fixation des prix ou entraîner des contestations juridiques, affectant leurs modèles de revenus à long terme. Parallèlement, le marché du BNPL devient de plus en plus encombré, avec des acteurs majeurs comme PayPal, Block/Afterpay, Klarna Group plc et Apple Pay Later qui se disputent des parts de marché. Cette concurrence croissante exerce une pression sur les frais de commerçants et la rentabilité des entreprises comme Affirm. De plus, les préoccupations concernant le risque de qualité de crédit augmentent, car les consommateurs américains accumulent des niveaux d'endettement records. Des études indiquent que les fournisseurs de BNPL ont approuvé un pourcentage significatif de demandeurs ayant des cotes de crédit subprime ou très subprime, soulevant des questions sur la stabilité financière et la protection des consommateurs. L'inclusion anticipée des prêts BNPL par FICO pourrait également modifier le comportement de remboursement et les normes de l'industrie. Des États comme New York sont également en train de délivrer des licences et de superviser les fournisseurs de BNPL, ce qui pourrait entraîner une compression des marges et une augmentation des coûts de conformité à mesure que l'industrie mûrit. Évaluation du marché et perspectives d'avenir Les profils de croissance contrastés et la dynamique du marché se reflètent dans les notations des analystes et les valorisations. Affirm détient actuellement un Zacks Rank 2 (Achat), indiquant une perspective favorable, tandis que Visa a un Zacks Rank 3 (Conserver), suggérant un potentiel stable mais moins explosif. Affirm se négocie en dessous de son objectif de prix moyen des analystes de 95,50 dollars, ce qui implique un potentiel de hausse de 30,7%. Son multiple prix/ventes (P/S) s'élève à 5,29x, suggérant une marge de croissance considérable à mesure que son activité se développe. Inversement, Visa se négocie en dessous de son objectif de prix moyen des analystes de 398,16 dollars, ce qui implique un potentiel de hausse de 15,2%. Son multiple P/S est de 13,86x les revenus futurs, reflétant son modèle commercial mature mais très rentable. Pour les investisseurs qui évaluent l'avenir des paiements, Affirm, avec sa croissance rapide et son marché adressable en expansion, peut offrir un potentiel de rendement plus élevé, attirant ceux qui parient sur la prochaine vague d'innovation financière. Visa, quant à elle, continue de représenter un acteur fiable et dominant, capable de générer des rendements constants grâce à son vaste réseau et ses adaptations stratégiques. Les implications plus larges soulignent un écosystème de paiements en évolution où les préférences des consommateurs en matière de flexibilité financière entraînent des changements significatifs. Les développements réglementaires en cours, les tendances en matière d'endettement des consommateurs et l'innovation continue dans les solutions de paiement seront des facteurs essentiels à surveiller au cours des prochains trimestres, façonnant le paysage concurrentiel du secteur des paiements et du secteur de la fintech en général.