L'action Citigroup Inc. (NYSE:C) a connu une appréciation significative de son cours, tirée par des résultats financiers robustes pour le deuxième trimestre 2025 et les efforts continus de restructuration stratégique. La performance de l'entreprise a également attiré une attention renouvelée des commentateurs de marché, contribuant à un sentiment haussier parmi les investisseurs.
Aperçu de la performance du marché
Citigroup Inc. (NYSE:C) a démontré une performance boursière substantielle ces derniers mois, ses actions ayant grimpé de près de 39 % depuis une recommandation initiale d'« achat » en avril. Cette trajectoire ascendante a culminé avec une augmentation de 9,6 % suite à son rapport sur les résultats du deuxième trimestre, le titre se négociant actuellement à 95,85 dollars. Le géant bancaire a dépassé plusieurs de ses pairs, enregistrant la croissance des revenus la plus rapide et le plus grand dépassement des estimations d'analystes parmi les banques diversifiées au cours du trimestre récent.
De solides résultats trimestriels stimulent l'optimisme
Citigroup a fait état de solides résultats financiers pour le deuxième trimestre 2025, avec un bénéfice net atteignant 4,0 milliards de dollars, soit 1,96 dollar par action diluée, pour des revenus de 21,7 milliards de dollars. Cela marque une augmentation de 8 % des revenus par rapport à l'année précédente, attribuée à la croissance dans les cinq activités interconnectées de la banque. Notamment, le revenu net d'intérêts a augmenté de 12 %. Le rendement des capitaux propres corporels (ROTCE) de la banque s'est amélioré de 150 points de base pour atteindre 8,7 %, et elle a maintenu une position de capital robuste avec un ratio de capital CET1 de 13,5 %, soit environ 140 points de base au-dessus des exigences réglementaires actuelles.
La société a également reversé 3,1 milliards de dollars aux actionnaires au cours du trimestre, dont 2 milliards de dollars en rachats d'actions dans le cadre de son important plan de rachat de 20 milliards de dollars, et a approuvé une augmentation du dividende à 0,60 dollar par action à compter du troisième trimestre. Pour l'ensemble de l'année, Citigroup prévoit des revenus d'environ 84 milliards de dollars, dans le haut de sa fourchette de prévisions précédente, et une croissance du revenu net d'intérêts d'environ 4 %.
La transformation stratégique porte ses fruits
La réaction positive du marché est largement étayée par l'exécution réussie par Citigroup de son plan de restructuration pluriannuel. Cette stratégie met l'accent sur la simplification, la transformation numérique et l'amélioration des relations clients. Les initiatives clés comprennent la sortie des opérations bancaires de détail dans 14 marchés à travers l'Asie et la région EMEA, neuf pays ayant déjà été désinvestis. Par exemple, l'unité chinoise de la banque s'est retirée de China UnionPay, se concentrant plutôt sur les clients entreprises et institutionnels.
Citigroup réalise également des investissements importants dans la technologie, allouant 11,8 milliards de dollars en 2024 pour stimuler l'innovation numérique, l'automatisation et le déploiement de l'intelligence artificielle afin d'améliorer l'efficacité et l'expérience client. De plus, la division Gestion de Patrimoine de la banque a démontré une solide performance, avec des revenus augmentant de 20 % au deuxième trimestre 2025. Un développement notable dans ce segment est le partenariat stratégique avec BlackRock, annoncé le 4 septembre 2025, où BlackRock gérera environ 80 milliards de dollars d'actifs pour les clients Citi Wealth.
Commentaires des analystes et du marché
Le sentiment du marché a été notablement influencé par des approbations publiques, y compris celle du commentateur financier Jim Cramer. Cramer a réitéré une recommandation d'« achat » pour Citigroup, déclarant :
"Je veux que vous achetiez Citi. Ce n'est pas mon préféré... Capital One est mon préféré absolu... mais j'aime votre idée."
Cette approbation, associée aux solides fondamentaux de la société, a contribué à la confiance des investisseurs. Cependant, il est important de contextualiser de tels commentaires. Une étude analysant les recommandations de Cramer entre 2016 et 2022 a révélé qu'en moyenne, les actions recommandées à l'« achat » n'ont enregistré qu'un rendement positif de 0,04 % le jour suivant la recommandation, tandis que le rendement médian sur différentes périodes était proche de zéro. Cela suggère que si les commentaires individuels peuvent créer un élan à court terme, la performance à long terme est tirée par la force sous-jacente de l'entreprise. Séparément, l'analyste de RBC Capital Gerard Cassidy a maintenu une note de surperformance pour Citigroup mais a révisé son objectif de prix de 85 dollars à 78 dollars en avril, citant une diminution du revenu non-intérêt partiellement compensée par une augmentation du revenu net d'intérêt.
Du point de vue de la valorisation, Citigroup se négocie actuellement à un ratio cours/bénéfice (P/E) prévisionnel de 10,74x, ce qui est inférieur à la moyenne du secteur de 14,81x, suggérant un potentiel d'appréciation supplémentaire si ses initiatives stratégiques continuent de porter leurs fruits.
Perspectives et implications
Pour l'avenir, la direction de Citigroup vise un taux de croissance annuel composé des revenus de 4 à 5 % d'ici fin 2026 et s'attend à réaliser 2 à 2,5 milliards de dollars d'économies de coûts annualisées. L'objectif de ROTCE est fixé à 10-11 % d'ici 2026. Le modèle d'affaires diversifié de la société devrait offrir une résilience face aux fluctuations potentielles des taux d'intérêt, la direction notant qu'un rythme lent de réductions de taux aurait probablement un impact modéré.
L'environnement macroéconomique plus large est également considéré comme favorable, les perspectives de Citigroup pour 2025 projetant une expansion économique mondiale continue, en particulier aux États-Unis, et anticipant des réductions de taux d'intérêt prudentes de la part de la Réserve fédérale en 2025. Ces facteurs fournissent un contexte favorable à la poursuite de l'exécution stratégique et des objectifs financiers de la banque.